** Abou Tayeb Al Mutanabbi 915 – 965 La Fièvre Essai de traduction : Slimane Mihoubi
*** Et ma visiteuse comme si elle a honte Ne me rend visite que dans l’obscurité Je lui ai déployé les soieries et les coussins Auxquels a répugné et passa la nuit sur mes os.
La peau se rétrécissant sur elle et sur mon âme Elle l’élargit par toutes sortes de souffrances Et quand elle me quitte elle me lave à grande eau Comme si nous nous étions adonnés au péché.
On dirait que l’aube la chasse et, coulant, Ses yeux larmoient par quatre coins à la fois Sans désir, mais je guette son heure fixée Comme fait le passionné fou d’amour.
Sincère est sa promesse pire est cette sincérité Quand elle te jette dans de grands tourments O malheur du temps! J’ai de tous les malheurs Comment as-tu pu m’arriver parmi cette mêlée?
Tu as blessé un corps meurtri où il ne reste Plus de place pour les sabres et les flèches Ah si ma main pourrait-elle un soir Disposer à son gré de la bride ou des rênes! ***